Museo San Isidoro

HISTOIRE

PANTHÉON

Le 21 décembre 1063 les rois Ferdinand Ier et Sancha consacrèrent l’ancienne église dont nous ne conservons que les murs nord, ouest et la porte occidentale aujourd’hui murée. Leur fille Doña Urraca initia la construction d’une bonne partie de l’église actuelle. À sa mort, en 1101, Alfonso VII et sa sœur l’Infante Sancha poursuivirent son œuvre, confiant les travaux à l’architecte Pedro Deustambem.

C’est une église constituée d’une nef à trois vaisseaux et d’un chevet à trois absides. La Chapelle Principale (1513), œuvre de Juan de Badajoz el Viejo, est couverte d’une voûte d’ogive à tierceron. Le retable est du XVème siècle. Il offre un riche programme iconographique : vie de la Vierge Marie, Passion du Christ, vie de Saint Thomas et apostolat. Au centre du maître-autel se trouve l’endroit où le Saint Sacrement est exposé en permanence, en raison d’un privilège immémorial. À l’intérieur du baldaquin recouvert de plaques d’argent, se trouve un ostensoir, et au-dessous, une châsse reliquaire datée de 1847 contient les restes de Saint Isidore. Colonnes, portes et fenêtres sont ornées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, de chapiteaux, d’imposte en forme de damier, de clef grecque, de motifs tressés, etc.

La porte principale de l’église est nommée « Porte de l’Agneau» puisque le thème principal qui figure sur le tympan est celui de l’Agneau mystique soutenu par des anges. Apparaissent également le sacrifice l’Isaac, Sarah devant la porte de la tente, et Ismaël l’archer chevauchant à travers le désert. À gauche, nous trouvons la figure de Saint Isidore, et à droite celle de Saint Pélaye. Le roi David, cinq musiciens et les signes du zodiaque viennent compléter ce programme iconographique. La porte du transept sud reçoit le nom de « Porte du Pardon » et est consacrée aux pèlerins. Un chien et un lion, gardiens de l’église, soutiennent le tympan où figure la Descente de Croix, les Maries au tombeau et l’Ascension. De chaque côté de l’arche apparaissent Saint Pierre et Saint Paul.

Cependant, ce qui a toujours attiré le peuple de León vers sa Basilique c’est l’exposition permanente et solennelle du Saint Sacrement, par privilège immémorial. Nous ignorons depuis quand, mais nous savons avec certitude qu’il s’exposait déjà au XVIème siècle. Cela implique que la Basilique reste ouverte pratiquement jour et nuit afin d’accueillir les fidèles.