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Au début du règne, Alphonse IX dans ce cloître, se tinrent les Assemblées Parlementaires de León, dont les «Decreta» ont été reconnus par l’UNESCO comme « le plus ancien témoignage documentaire du système parlementaire européen ». La ville de León étant considérée comme le berceau du Parlementarisme, le titre de « Mémoire du Monde » lui a été accordé par l’UNESCO.

 

 

Le cloître se révèle être d’une grande beauté à mi-journée. De l’époque médiévale nous ne conservons qu’une galerie, plus précisément celle adjacente à la basilique. Elle  fut construite pour relier le portique à l’église primitive. Le reste du cloître est composé de deux niveaux d’élévation. Le premier est de style plateresque et date du XVIème siècle, époque à laquelle l’abbé de Fonseca (1519-1524) fit construire un nouveau cloître. Le deuxième, néoclassique, est le fruit d’une reconstruction du premier tiers du XVIIIème siècle, menée à bien par Compostizo et par Domingo le Portugais.  Remarquons les décorations de la frise qui font allusion aux reines d’Espagne.

 

D’un point de vue stylistique, l’arcade romane est composée d’une galerie ouverte de cinq arcs qui courrait le long du mur nord du temple primitif et se prolongeait jusqu’à la muraille. Cette partie resta dissimulée à partir du XVIème siècle, époque de la construction du nouveau cloître, jusqu’au premier quart du XXème siècle, lorsque l’architecte Torbado la redécouvrit.

 

 

L’arcature que nous voyons aujourd’hui fut restaurée en 1960 par Menéndez Pidal, certaines pièces furent refaites, d’autres sont originales. Le portique est surmonté d’une corniche et de modillons de têtes de loup, pareils à ceux de l’église San Pedro de Teverga. Les murs furent construits avec des matériaux réemployés, dont des tuiles où figure le sceau de la Legio VII Gemina fondatrice de la ville de León.

 

De nos jours le cloître est encore utilisé par les habitants de León pour y célébrer certaines de leurs fêtes traditionnelles comme celle de Las Cabezadas, le dernier dimanche d’avril, ou encore la procession du Dimanche des Rameaux et le rite de la Vigile Pascale.

 

Le cloître s’ouvre sur diverses chapelles. Dans celle des Vaca, ouverte au public, se trouvent deux éléments intéressants de la Collégiale. Le premier est le coq de la girouette de la tour fait de cuivre plombé recouvert d’or. Des études réalisées par un comité interdisciplinaire d’experts ont démontré que le pollen qui s’y trouvait provenait du Golfe Persique. En effet il  s’agit d’un aquamanile qui serait arrivé à León par Al-Andalus, sans doute comme présent ou tribut, et dont la datation remonte à la fin du VIème siècle.

 

 

Nous pouvons également contempler une cloche mozarabe. Fondue en 1086, elle est considérée comme la plus ancienne d’Espagne. Certains historiens estiment qu’elle aurait pu être utilisée par le Cid.

 

 

La Tour fut construite en trois étapes: au XIème siècle, la partie proche de la muraille, comprenant les deux premiers tronçons, fut conçue comme une enceinte défensive. Au XIIème siècle s’élevèrent les deux tronçons suivants, la tour servit alors de campanile. La toiture est du XVIIIème siècle.

LE CLOÎTRE

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