top of page

À l’époque médiévale il existait un grand scriptorium dans lequel les moines copièrent de multiples Codex, dont certains furent enluminés. Actuellement le musée compte 155 codex qui nous sont parvenus en bon état de conservation, plus de 800 documents en parchemin, près de 300 incunables et 1055 volumes de livres rares ou anciens des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

 

En raison de la grande quantité de voulmes précieux conservés ici, l’architecte Juan de Badajoz el Mozo fut chargé autour de l’an 1534 de la construction de cette bibliothèque. C’est l’un des plus beaux exemples Renaissance de la ville de León. L’accès se fait par une porte monumentale.

 

La salle est surmontée d’une coupole centrale de forme ovale, décorée des visages des prophètes, de têtes de morts, de fleurs et de festons. Sur les pendentifs se détachent quatre médaillons et sur le mur courre une longue imposte qui reprend en lettres dorées la célèbre litanie attribuée à Saint Isidore.

 

Parmi les volumes qui composent cet héritage, il existe plusieurs pièces d’une valeur inestimable:

 

Le perle par excellence est la Bible Visigothe-Mozarabe ou Codex Biblicus Legionensis (960). En plus de sa datation, cette Bible est remarquable du point de vue artistique en raison de l’abondance et la qualité de ses miniatures, l’expressivité de ses figures et la richesse de ses couleurs. De plus, c’est un important document historique qui témoigne de la vie sociale de l’Espagne chrétienne du Xème siècle, représentant palais, temples, trousseau funéraire, tenues civiles et militaires, etc. De nos jours, il est considéré par les experts comme le codex de la liturgie mozarabe par excellence.

 

La Bible de 1162 est révélatrice de l’importance du scriptorium médiéval qui exista entre ces murs, elle fut écrite dans le monastère de Saint Isidore en s’inspirant du modèle de la Bible de 960. Miniatures et histoires bibliques ont été copiées de cette dernière, tout en s’adaptant au nouveau style architectural, aux coutumes vestimentaires et aux armes de l’époque. De plus l’évolution du style artistique est notable dans le traitement de la couleur et la qualité du dessin.

 

Voici les Codex de Saint Martino, illustre chanoine de cette maison qui réalisa, en collaboration avec sept écrivains, une série de traités correspondant au style de 1200. Ces volumes traitent de l’édification morale des chanoines, mais aussi de thèmes théologiques et monastiques. D’un point de vue artistique, nous nous permettons d’attirer votre attention sur les initiales richement ornementées et accompagnées de personnages. Elles se distinguent par l’utilisation de la couleur et la qualité du dessin, comme c’est le cas avec la représentation de Saint Isidore ou encore du portrait de l’auteur, Saint Martino.

 

Les dernières miniatures que ce musée conserve sont les Livres de Chœur de la fin du gothique et de l’époque baroque. Ils étaient utilisés pour les heures canoniales, qui vont des matines jusqu’aux complies, et étaient placés chaque jour par les moines sur un lutrin au centre du chœur Parmi eux se distingue un Livre de Chœur du XVème siècle, qui comprend les chants de l’Avent, de l’Épiphanie et de Noel. Ce dernier est particulièrement remarquable, avec la scène de la Nativité enluminée par Nicolas Francés (1450), également auteur du retable de la Cathédrale de León.

 

 

 

 

 

 

 

LA BIBLIOTHÈQUE

Imagen de San Isidoro
Nicolás Francés
bottom of page