Au Moyen Age, lorsque l’on consacrait une église, en plus de la doter de reliques, il était courant d’offrir des objets sacrés et de riches pièces qui formaient ainsi le Trésor. Dans le cas présent il s’agit de dons faits par la Couronne de León.

 

Située dans la salle capitulaire, est lieu où l'on discute toutes les affaires de la communauté.

 

Parmi les nombreuses pièces que nous pouvons admirer dans cette salle, nous distinguons le Coffret aux Ivoires. Fabriqué en 1059 dans un atelier de la ville fondé par les rois de León, il servait à conserver les reliques de Saint Jean et Saint Pélaye. Il s’agit d’un coffre en bois  doté de 25 plaques d’ivoire magnifiquement sculptées représentant les apôtres, l’Agneau Mystique entouré du Tétramorphe, des chœurs angéliques et des quatre fleuves du Paradis.

 

Nous pouvons également contempler le Coffre des reliques de Saint Isidore , documenté dès 1063. La structure de bois est recouverte de plaques d’argent repoussé qui représentent des scènes du Paradis. Son intérieur est tapissé de broderies andalusí.

 

Le Coffret aux émaux de Limoges est un reliquaire qu’un pèlerin fit parvenir à León comme exvoto. Daté du XIIème siècle et provenant des ateliers français de Limoges, il a été réalisé selon la technique du cuivre émaillé au feu. Cette magnifique couleur bleu cobalt s’obtient en cuisant l’oxyde de cobalt à très haute température. La structure en bois de chêne est recouverte de 17 plaques d’émaux de Limoges ornées des figures du Christ crucifié, et en Majesté, de Marie, Jean, du Tétramorphe, ainsi que des anges et des apôtres.

 

Nous pouvons également admirer un ensemble de chefs d'œuvre de l'art arabe; petits coffrets, boîtes en ivoire, caissettes, cœurs en argent. Il s’agirait d’un butin de guerre ou  d’un don des rois musulmans. Certains proviennent d’Al-Andalus, c’est le cas la boîte aux lièvres en ivoire, ainsi dénommée en raison de sa décoration.

 

Voici une pièce exceptionnelle: la Petite Idole scandinave,  petite boîte cylindrique en bois de renne, datée de la seconde moitié du Xème siècle et dont la fonction  est discutée par les experts. Il s’agit du seul exemple d’art viking existant en Espagne.

 

Les autres pièces exposées sont: l’osculatoire en ivoire (XII siècle), la pierre d’autel de doña Sancha offerte en 1147, la Croix processionnelle du grand maître orfèvre allemand Heinrich von Harff (Enrique de Arfe), auteur de l’ostensoir de la cathédrale de Tolède. De plus est exposée une collection de tissus des Xème et XIème siècles provenant des costumes royaux trouvés dans les tombes du Panthéon Royal.

 

Le musée de la Collégiale Royale conserve également d’autres pièces, qui ne sont pas visibles actuellement mais se trouvent dans l’attente d’un nouvel espace d’exposition. Parmi elles, nous pouvons citer l’emblématique Bannière de Baeza: Il s’agit d’une bannière en taffetas de couleur rouge cramoisie représentant la figure de Saint Isidore à cheval. Le blason royal est représenté, au dessus apparait un nuage duquel jaillit une main brandissant une épée et une étoile, allusion à l’apôtre Saint Jacques. D’après la légende, Saint Isidore serait intervenu lors du siège de Baeza en 1147.